Les coopératives de travail

Les coopératives de travail sont des entreprises détenues et dirigées démocratiquement par leurs membres. 

L’objectif principal d’une coopérative de travail consiste à fournir un emploi à ses membres en exploitant une entreprise qui respecte les principes et les valeurs de coopération. La coopérative de travail a été conçue, théoriquement, pour offrir des avantages aux membres fondateur·trice·s, mais aussi à l’ensemble des futur·e·s employé·e·s membres.

Lorsque de nouvelles personnes sont embauchées dans l’entreprise, après une période probatoire réussie, leur adhésion est encouragée. 

 

Des exemples de coops de travail canadiennes >>

 

La création d’une coopérative de travail

Pour mettre sur pied une coopérative de travail, les membres réunissent leurs compétences, leurs champs d’intérêt et leurs expériences afin d’atteindre des objectifs communs, comme la création de leur propre emploi, la prestation d’un service à la collectivité et l’accroissement de la démocratie en milieu de travail. Il existe une grande diversité d’entreprises constituées en coopératives de travail. Presque toutes les entreprises se prêtent à une gestion de coopérative de travail. Cette formule peut convenir lorsque l’on dispose d’un produit commercialisable, d’un capital de départ et d’un plan d’organisation et de croissance.

 

Adhésion et répartition

Chaque membre achète une part sociale, ou paie une cotisation, et dispose alors d’une voix, peu importe le nombre de parts sociales détenues. Grâce à la gouvernance démocratique de la coopérative, chaque membre exerce la même influence sur la gestion de l’entreprise et peut contribuer aux décisions concernant sa vie professionnelle quotidienne.

Dans la mesure où les membres élaborent les politiques qui régissent le fonctionnement quotidien et à la planification à long terme de la coopérative, la confiance, la communication et la coopération jouent un rôle essentiel à la réussite de la coopérative. Les actifs de la coopérative sont détenus collectivement et les excédents sont alloués aux membres conformément aux statuts et aux politiques de la coopérative, souvent au prorata des heures travaillées par les membres et avec un retour limité sur les parts sociales et les prêts aux membres.

 

La différence par rapport aux entreprises conventionnelles

Les coopératives de travail se distinguent des entreprises conventionnelles qui ont pour objectif principal de réaliser des bénéfices pour le(s) propriétaire(s). Ces propriétaires sont parfois à l’emploi de l’entreprise, mais bien souvent, ce n’est pas le cas.

Ainsi, le contrôle des votes et la part des bénéfices d’un·e propriétaire sont basés sur le montant investi, et non sur les services rendus à l’entreprise. Il s’agit là d’une différence fondamentale, car dans les entreprises conventionnelles, le pouvoir ultime appartient à une seule personne ou à un petit groupe, et les décisions de l’entreprise cherchent à maximiser leur bénéfice et leur profit en tant que propriétaires. Tout partage des bénéfices avec les travailleur·euse·s ou avec la communauté au sens large est laissé à l’entière discrétion du ou de la propriétaire.

Les coopératives de travail représentent une rupture radicale par rapport au modèle d’entreprise conventionnel, car leur principale priorité se situe auprès des employé·e·s et de la communauté, plutôt que dans l’intérêt des détenteur·trice·s du capital. L’objectif s’avère d’offrir les meilleures conditions d’emploi possibles aux membres et de fournir à la clientèle et à la communauté un service ou un produit à un prix équitable qui satisfait leurs besoins et favorise le bien-être de la communauté. 

 

Pour en savoir plus :

Les organismes à vocation sociale

Les entreprises sociales

Des exemples de conversions d’entreprises et de reprises collectives

Les étapes d’une conversion d’entreprise


Le Projet de conversion d’entreprise JEDDI de la FCCT est financé par le Programme de préparation à l’investissement du gouvernement canadien