La Co-operative Cleaners of Ontario met à profit le pouvoir des coopératives de travail

Par Kenzie Love

La Co-operative Cleaners of Ontario (CCOO) remonte à 2019, quand Janet Bennett-Cox, vice-présidente de la coop, est tombée sur un événement organisé par le Women’s Multicultural Resource and Counselling Centre (WMRCC) à Durham. L’organisme avait reçu des fonds de la Fondation Trillium de l’Ontario pour établir des coopératives de travail, et la CCOO était l’une de ses bénéficiaires.

Jennifer Miller, présidente de la CCOO, avait de l’expérience dans le secteur coopératif comme gestionnaire d’une coopérative d’habitation, et trouvait le concept des coopératives de travail novateur et intrigant, à l’instar de plusieurs autres femmes qui s’étaient connues au sein d’un nouvel organisme sans but lucratif, Balanced Living and Community Keepers Society (BLACKS). Miller aimait l’idée de fonder une entreprise où la coopération serait un pilier.

« C’est beaucoup de travail, pas seulement le nettoyage, mais la mise en place, explique-t-elle. Élaborer tous les règlements, toutes les politiques. C’est exigeant. Donc pour moi, [l’attrait] était que le résultat final serait un groupe, notre groupe, où on nettoierait ensemble, apprendrait ensemble, travaillerait sur notre propre entreprise ensemble. J’ai trouvé que c’était très intéressant. »

Depuis sa fondation comme coopérative de travail il y a trois ans, la CCOO s’efforce de se distinguer des autres services de ménage par, d’une part, des produits naturels et écologiques et, d’autre part, une garantie de satisfaction à la clientèle. La coopérative ne fait pas que du nettoyage : elle tisse aussi des liens avec la clientèle tout en offrant un travail riche de sens aux membres de groupes marginalisés. Si la coop n’est pas encore en position de distribuer des dividendes à ses membres, c’est un objectif qu’elle poursuit tout en veillant à les faire sentir propriétaires.

« Juste savoir que tu as bâti cela, c’est tellement gratifiant, dit Miller. Savoir que nous nous sommes mises ensemble et que nous avons fait ça. »

Miller explique qu’il était simple de comprendre les bases de la gestion d’entreprise, comme l’établissement des horaires, mais que d’autres aspects étaient plus compliqués, comme la mise en place des règlements et des politiques idoines. Elle conseille aux autres qui souhaitent fonder une coop de porter attention à ces éléments tôt dans le processus.

« Avant de vous mettre ensemble, décidez de ce qu’il faut réellement mettre en place, conseille-t-elle. Et cherchez des gens qui peuvent vous aider. Il s’agit de comprendre l’entreprise et de savoir ce qu’il faut pour la faire fonctionner. Tâchez de trouver comment obtenir des conseils ou de l’aide, au lieu de vous casser la tête pour trouver des solutions. »

Si la croissance sera prioritaire pour la CCOO au cours des prochaines années, la coop veut aussi être en mesure de redonner à la communauté. Ce pourrait être sous forme de bourses ou d’ateliers sur les coopératives de travail communiquant combien il est gratifiant de faire partie d’une telle organisation.