Oasis Lavenders régale les sens et nourrit l’âme

La coopérative Oasis Lavenders et une ferme agricole, mais comme son nom l’indique, c’est aussi un refuge, en quelque sorte. Située à Summerland, dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, sur le territoire ancestral non cédé du peuple syilx/Okanagan, la ferme propose au public une expérience multisensorielle, en plus de servir de corridor pour la faune locale et contribuer au maintien de l’écosystème des prairies dont elle fait partie.

Le projet Oasis s’est concrétisé en grande partie grâce à la participation de ses membres cofondateurs et cofondatrices à l’Académie des coopératives de travail de la FCCT, un programme intensif de formation pour les coopératives en démarrage. Bien qu’Oasis eût déjà planté une culture de lavande avant de s’inscrire à l’Académie, la cofondatrice Toni Boot affirme que le programme a joué un rôle déterminant dans le développement de la coopérative jusqu’à aujourd’hui.

« C’était absolument incroyable », dit-elle. « Je savais que ce modèle d’entreprise correspondait à ce que je cherchais, et nous trois qui avons participé à l’Académie, nous nous sommes vite rendu compte que, oui, nous avions fait le bon choix en optant pour ce modèle d’entreprise. Même si je connaissais un peu le modèle coopératif, je ne savais pas grand-chose du modèle de coopérative de travail. L’Académie nous a été très utile. »

L’Académie a soutenu Oasis dans ses efforts pour s’établir en tant qu’entreprise en lui fournissant des ressources liées à la constitution d’une entreprise et à la rédaction d’une charte. Selon Boot, la présence des deux autres groupes qui ont suivi le programme avec Oasis, des gens qui démarraient des coopératives en même temps et partageaient les succès et les défis, s’est également avérée importante. Boot recommande vivement l’Académie à d’autres personnes qui envisagent le modèle de coopérative de travail.

« Même si, en fin de compte, on décide que le modèle de coopérative de travail ne correspond peut-être pas à nos besoins, affirme-t-elle, je pense que le fait de collaborer avec d’autres personnes qui entreprennent la même démarche, soit pour explorer un modèle d’entreprise différent ou pour lancer un projet de coopérative, ça n’a pas de prix. »

La coopérative a été très active depuis sa participation à l’Académie : sa grande ouverture s’est déroulée au cours du long week-end de la fête du Canada et la ferme s’est préparée pour un été bien rempli de visites guidées, d’ateliers sur les multiples usages de la lavande, de soirées de pleine lune et d’occasions d’admirer le ciel nocturne parmi les sons et les parfums environnants.

Pour les années à venir, la coopérative compte élargir son offre, notamment avec la fabrication et la vente d’huiles essentielles à partir de ses plantes, de la lavande de catégorie culinaire, ainsi que du miel de lavande. La réflexion se poursuit également sur les moyens d’attirer un plus grand nombre de personnes à la ferme, y compris, peut-être, lors d’une retraite de yoga ou d’un festival de la lavande. Comme Oasis est l’une de trois entreprises agricoles occupant le même terrain, Boot entrevoit d’autres façons de tirer parti de ses activités touristiques.

« On peut faire tellement de choses », estime Boot.

Avec sa promesse de régaler les sens et nourrir l’âme, Oasis peut s’avérer une révélation, tant pour les personnes cherchant à se réfugier de la cohue de la vie urbaine que pour celles errant dans le désert à la recherche d’une source, vision d’où la coopérative tire son nom. Souhaitons bonne chance à ses membres dans leurs projets à venir!