Dans le cadre de son congrès 2024, la FCCT est heureuse de tenir l’atelier « Parlons coopération du travail : créer des coopératives décoloniales », qui sera présenté par Kisa Hamilton, Denise Bishop-Earle et Yvette Bailey de Transform Practice. Le webinaire, prévu de 14 h 30 à 16 h (HE) le 19 novembre, explorera comment bâtir des coops de travail diversifiées, inclusives et accueillantes selon des approches décoloniales, intersectionnelles et féministes, orientées vers la création d’un sentiment de pouvoir partagé, de joie et d’abondance.
L’atelier présentera des connaissances et approches du leadership africaines et autochtones, en montrant comment celles-ci peuvent inspirer de nouveaux modes de gestion. Il ouvrira aussi une discussion sur les défis rencontrés par les groupes racisés lors du lancement d’une coopérative.
La séance sera guidée par une approche antiraciste et anti-oppressive, la même adoptée par Transform Practice dans le travail d’apprentissage et de désapprentissage nécessaire à la transformation des systèmes dans une visée d’équité. Si elle sait que cette approche n’est pas forcément bien connue de tout le monde, Kisa Hamilton la décrit comme très gratifiante.
« Ce que l’expérience nous a appris, c’est que lorsque nous honorons cette approche, notre travail devient infiniment enrichissant et fructueux », raconte-t-elle. « Il devient aussi vraiment émancipateur. »
Son souhait, ajoute-t-elle, est que les personnes participantes repartent non seulement avec des outils pour concrétiser cette nouvelle approche, mais aussi avec le courage de les utiliser.
« J’espère que cet atelier leur insufflera l’élan d’oser, de faire les choses différemment », confie-t-elle. « Faire les choses différemment en prenant le temps qu’il faut. »
L’atelier est en phase avec le thème du congrès, qui vise à montrer comment les coops de travail sont bien placées pour répondre aux multiples crises planétaires. Pour Denise Bishop-Earle, les crises peuvent être autant épineuses que fécondes.
« C’est parfois dans l’adversité qu’on grandit le plus », avance-t-elle. « Car c’est là qu’il nous faut mobiliser toutes nos ressources et nos forces intérieures pour avancer. Oui, à mon avis, on évolue probablement davantage face à la difficulté. »
Même si l’atelier puisera dans les approches autochtones et afrocentriques, Kisa Hamilton précise que le contenu sera pertinent pour tout le monde.
« À mon avis, les approches autochtones et afrocentriques ne conviennent pas seulement aux peuples autochtones et africains », dit-elle. « Dans les cultures du monde entier, ces approches sont appliquées, mais à petite échelle. Nous voulons simplement élargir leur portée, car elles sont d’une grande richesse. »