Profil de membre – la Coopérative « Victory Gardens », Vancouver

par Kenzie Love

Le concept des jardins de la Victoire date peut-être de la Première Guerre mondiale, mais une coopérative de travail vancouvéroise s’en est approprié la lettre et l’esprit pour faire durer la tradition. Lancée en 2012, l’entreprise Victory Gardens est née du désir de ses fondatrices d’aider les membres de leur communauté à faire pousser leurs propres aliments.

« Nous voulions aider les gens de A à Z, qu’il s’agisse de concevoir, de construire et d’entretenir un potager ou d’offrir du coaching et des formations sur l’agriculture urbaine », explique Sam Philips, cofondatrice.

Dans cette optique, la coopérative a conçu et aménagé un éventail de paysages agroalimentaires verts à Vancouver, tant pour des résidences privées que pour des entreprises et des écoles. Victory Gardens travaille dans des potagers de tous types et de toutes tailles, à tous les stades de développement. La coop a aussi une boutique en ligne qui permet d’accéder à des fournisseurs de semences et d’engrais locaux ainsi qu’à des documents éducatifs et des outils d’agriculture urbaine. Au-delà de la simple consommation, l’équipe veut aider le public à s’impliquer dans la production d’aliments.

Pour les cofondatrices de Victory Gardens, explique Sam Philips, le modèle coopératif offrait plusieurs avantages : une coopérative est une entreprise à vocation sociale, et les entrepreneures voulaient cultiver un environnement de travail démocratique et une certaine autonomie. L’attrait du modèle coopératif n’a cessé de croître depuis que l’entreprise est devenue une coop, d’autant que d’autres coopératives ont vu le jour dans le quartier, dont Woodshop Workers Co-op, avec laquelle Victory Gardens partage un espace de travail.

Sam Philips a aussi eu la chance de rencontrer une autre communauté coopérative dynamique lors d’une visite organisée par Vancity dans la région d’Emilia-Romagne, en Italie. Cette rencontre inspirante lui a permis de découvrir une diversité de coopératives. Depuis, elle encourage les propriétaires de coops à s’informer sur le modèle coopératif et à mettre à profit leurs découvertes :

« Renseignez-vous sur différentes coopératives de travail et sur les possibilités structurelles et d’innovation qui s’offrent à vous dans le développement ou la restructuration de votre coop. Vous pourrez trouver une façon de faire qui vous correspond. »

Elle ajoute qu’il est inspirant de voir les personnes qui travaillent pour Victory Gardens devenir membres de la coop :

« C’est génial de les voir emprunter cette voie et trouver une réelle satisfaction dans leur travail. »

Dans les prochaines années, la coopérative aimerait clarifier la marche à suivre pour devenir membre. À l’heure actuelle, Victory Gardens ne cherche pas forcément à recruter des membres, mais l’équipe souhaite mettre en place des protocoles à cet effet. La coop organise aussi un programme de jardinage scolaire intitulé « The Classroom Gardener ». À l’avenir, elle espère offrir aux élèves davantage d’activités éducatives à l’extérieur. Quoi qu’il arrive, la mission de la coop restera la même :

« Notre objectif est toujours de faire croître le nombre de potagers écologiques et d’aliments cultivés en ville », résume Sam Philips.