La FCCT tient un webinaire sur les conversions d’entreprises en coops et d’autres entreprises à vocation sociale pour les groupes privés d’équité

Par Kenzie Love

Forte du succès de la séance sur la conversion d’entreprises en organismes à vocation sociale pour les groupes privés d’équité, tenue avant notre conférence, la FCCT a répété l’exercice le 9 février sous la forme d’un webinaire qui a réuni plus de 30 participant·e·s.

Le webinaire a commencé par une reconnaissance territoriale de la part de Janielle Maxwell, coordonnatrice du Projet de conversion d’entreprises JEDDI (justice, équité, diversité et inclusion) de la FCCT. Mme Maxwell a invité les gens à considérer une série de photos du paysage canadien en réfléchissant à notre façon d’interagir avec le monde naturel qui nous entoure. Elle a précisé que la FCCT est consciente des limites de la reconnaissance territoriale, d’où la mise en place du plan d’action pour la justice raciale*(en anglais seulement). D’ailleurs, le Projet de conversion d’entreprises JEDDI*(en anglais seulement) et le webinaire en font partie.

La première intervenante, Daphane Nelson, de CoActive Developments Canada*(en anglais seulement), s’est penchée sur la nécessité de l’investissement social et de la finance sociale au Canada, en soulignant que la société a tout à gagner d’une collaboration entre tous les secteurs. Mme Nelson a insisté sur la fonction déterminante des petites entreprises dans le dynamisme économique du pays, un rôle qui sera mis à mal par la vague imminente de départs à la retraite des baby-boomers, d’autant plus que ces entreprises s’avèrent essentielles aux communautés rurales. Selon elle, la fermeture de petites entreprises dans ces régions entraîne de lourdes conséquences, non seulement pour les propriétaires et les employé·e·s, mais aussi pour les consommateur·trice·s. Cependant, elle a nommé quelques exemples inspirants de petites entreprises qui ont survécu grâce à leur conversion en organismes à vocation sociale.

La deuxième intervenante – Juliet ‘Kego Ume-Onyido, de la Black Women Professional Worker Co-op*(en anglais seulement) – a expliqué que la coopération a une longue histoire, souvent non documentée, au sein des communautés PANDC. Elle a cité à cet effet le concept inuit d’Atautsikut (n’oublier personne) et le concept africain d’Ubuntu (vous êtes, donc je suis). Tout en précisant que le milieu coopératif n’est pas à l’abri des défis liés à l’inclusion, l’intervenante a indiqué qu’une prise de conscience de ceux-ci favorise des avancées. Elle a également évoqué l’impératif de valoriser en parallèle les bons coups du secteur. Certes, il reste beaucoup à faire dit-elle en guise de conclusion, mais le travail se simplifie quand on coopère pour renforcer cet écosystème.

Le dernier intervenant était Mohammed Zaquot, de LightWork Consulting Co-op*(en anglais seulement). Sa présentation s’est concentrée sur la nécessité de favoriser, entre autres, la justice, la décolonisation et l’équité dans les milieux de travail. Il a insisté sur l’importance d’utiliser le terme « groupes privés d’équité », plutôt que « groupes en quête d’équité » ou « groupes méritant l’équité ». Il a également parlé de l’importance de la coopération dans sa propre culture, notamment à Gaza, où de nombreuses entreprises fonctionnent comme des coopératives sans pour autant en porter le nom.

En guise de conclusion, Mme Nelson a résumé les avantages pour les entreprises d’opter pour une conversion en organisme à vocation sociale. La pandémie a mis en lumière des problèmes d’inégalité et les organismes à vocation sociale sont bien placés pour y remédier, comme en témoigne le travail déjà accompli par certains d’entre eux. Les participant·e·s ont ensuite eu l’occasion de poser leurs questions.

Mme Maxwell a clôturé la séance en remerciant tout le monde pour les échanges fructueux qui ont eu lieu, en invitant les participant·e·s à communiquer avec elle et avec les panélistes pour discuter de la possibilité d’une conversion d’entreprise en organisme à vocation sociale.